jeudi 20 septembre 2012

Les Barnabites


 

 Les Barnabites

 Introduction

Le feu allumé, la lumière brille, et brille davantage vers les horizons de la terre, nulle ténèbre ne peut l’arrêter.
Des siècles se sont écoulés depuis que l’Esprit de Dieu s’est abattu sur un jeune homme du nom d’Antoine Marie Zaccaria et l’a poussé à fonder une famille en vue de « la reforme des mœurs » du clergé en particulier et des tous les chrétiens en général. Il naquit alors une famille religieuse approuvée par l’Eglise en 1533 sous le nom des « Clercs réguliers de Saint Paul » (communément appelés Pères Barnabites) qui, aujourd’hui encore, continue son œuvre dans l’Eglise.
Dès leur fondation, les Barnabites s’engagent à « travailler et à combattre pour Dieu » : par le renoncement sans compromission, dans une consécration de toute la vie, pour un dévouement complet aux frères. Si un long chemin a été parcouru, ce qui reste à parcourir est encore plus long car les Barnabites veillent à conduire toutes les âmes vers le Christ crucifié qui est le sommet de leur existence.

Le fondateur

Né à Crémone (Italie) en décembre 1502, Antonio Maria Zaccaria est fils du patricien Lazare. Très vite, il perdu son père et fut élevé par sa mère Antoinette Pescaroli, femme pieuse devenue veuve à 28 ans et véritable mère chrétienne. Elle se fit un devoir de développer chez son fils les vertus et les bonnes qualités. Dès son enfance, Antoine Marie manifesta un dévouement vers les pauvres. Il entreprit de les aider, surtout à travers la médecine.
A 22 ans, il devient docteur en médecine. Et dans sa fonction de soigner, il ne se limite pas seulement à guérir les maladies du corps de ses patients, mais il ira  jusqu’à guérir les maladies de leurs âmes.
Il abandonne alors sa mère, sa maison et renonce à ses richesses pour servir l’Eglise. Il devient prêtre à l’âge de 26 ans. Animé par l’Esprit de reformer l’Eglise, il fonde une famille religieuse qu’il place sous l’égide de Saint Paul. Cette famille zaccarienne est composée d’une branche masculine : les Clercs réguliers de Saint Paul – Barnabites -, d’une branche féminine : les Angéliques de Saint Paul et d’une branche des mariés : les Laïcs de Saint Paul.
Epuisé par son travail accablant de prédication et de réconciliation, il meurt, trop jeune, chez sa mère à crémone en 1539. Canonisé saint, sa fête liturgique tombe le 5 juillet de chaque année.


La fondation

La congrégation des Clercs Réguliers de Saint Paul est née dans un contexte de reforme. Dans une époque où l’Eglise venait de connaître une reforme externe, celle luthérienne (en 1516) contre les indulgences et les abus de l’Eglise et où la reforme interne de l’Eglise s’annonçait d’une importance capitale. Antoine Marie se mit alors en œuvre pour remettre ses frères prêtres et tous les chrétiens de l’Eglise de Crémone sur le droit chemin.
En fait, Crémone était une ville dévalisée par des guerres. Les discussions intérieures avaient engendré la corruption des mœurs. Les Églises étaient abandonnées ou profanées, les prêtres donnaient le scandale et ne remplissaient plus leurs devoirs. C’est pour faire face à cette situation que naquit, dans les seins de l’Eglise, « la famille zaccarienne », patronner par Saint Paul, en vue de la reforme des moeurs du clergé et de tous les chrétiens.
Antoine Marie forme ses religieux, religieuses et laïcs par l’apostolat et pour l’apostolat. Aucune coupure n’est permise entre l’activité et la vie du vrai « réformateur ». Il les entraîne à lutter contre la tiédeur et les appelle à devenir des grands Saints.
En 1533, l’Eglise approuve cette congrégation naissante sous le non des clercs réguliers de Saint Paul. Ceux-ci sont définis collaborateurs des évêques, pour raison de leur mission réformatrice des mœurs.

Le grain jeté en terre

Antoine Marie n’a-t-il pas quitté prématurément sa famille, aussitôt fondée? Etait-ce pour imiter son Père Lazare qui le quitta très tôt ? En tout cas, si la mort hâtif de son père n’a pas perturbée la foi du fondateur, la mort de ce dernier a, à son tour, affermi l’activité apostolique de la famille naissante.
Les « fils de Saint Paul » eurent leurs premières maisons au nord de l’Italie et leur maison mère était attachée à l’Eglise de Saint Barnabé de Milan. D’où leur vient l’appellation actuelle de « Barnabites »
Les Barnabites ont mené au long des siècles leur apostolat en collaboration avec des évêques. En 1605, 72 ans après leur fondation, ils amorcent un ministère qui deviendra un des leurs trais distinctifs : l’enseignement et l’éducation de la jeunesse. Il faudra attendre le dix huitième siècle pour pousser l’activité missionnaire dans d’autres nations d’Europe et d’Asie, et le vingtième siècle pour s’étendre jusqu’en Amérique et en Afrique. Des récentes fondations, signe de la vivacité de la congrégation, ne cessent d’être signalées.

Les Barnabites ont dans leur pro-province africaine :

¨ Trois paroisses : celle de Mbobero (Sud-Kivu / RDC), celle de  Birava (Sud-Kuvu / RDC) et celle de Muhura (Rwanda)
¨ Trois maisons de formation : le postulat  à Cyangugu (Rwanda), le noviciat à Muhurha (Rwanda) et le scolasticat de théologie à Kinshasa (RDC).
¨ Trois écoles secondaires : le collège Saint Paul à Mbobero, l’Institut Nyamokola à Birava et le lycée Saint Alexandre Sauli à Muhura. 
¨ Deux maisons d’accueil : à Kigali (Rwanda) et à Bukavu (RDC).

L’esprit des Barnabites

Il est évident que l’esprit s’apprend mieux de la vie que d’une certaine explication. Toutefois, la théorie fixe la pratique. Ainsi est-il indispensable de faire sortir quelques lignes marquantes du charisme des Barnabites.
L’Apôtre Saint Paul :
  le Saint fondateur l’a choisit comme « guide et protecteur ». Non seulement les Barnabites recourt à son intercession, mais d’avantage ils le prennent comme « modèle de vie ». Ils s’exercent alors à le suivre, à pratiquer ses doctrines et à imiter ses exemples. Dans la suite de Saint Paul, les documents de l’ordre rappelle surtout :
   Le Christ crucifier est notre idéal : Saint Antoine Marie ne cessait de dire : « Pour convertir les âmes, attachez-les au Christ crucifié et ne vous donnez de la peine pour rien d’autres ; en effet, lorsque quelqu’un s’est épris du Crucifié, ensuite il déteste toutes les vanités et les a en honneur, et tout seul, il refuse les plaisirs superflus et ce qui s’oppose à la bonne discipline chrétienne ». En fait, sur la croix, le Christ réalise la volonté du Père en s’offrant lui-même pour le rachat de l’humanité.
  Rejeter la médiocrité, détruire la tiédeur : Saint Antoine-Marie appelle ses enfants à la culture de l’excellence. Il leur exige, pour cela, un engagement total et ferme : un dévouement restreint ou passager au dessein de Dieu n’a pas de sens parce que « les cimes de la perfection se perdent dans l’infini ». il ne faut donc pas se contenter seulement de ce qui est recommandé, mais aller jusqu’à observer même ce qui relève du simple conseil. Ainsi lutte-t-on contre la tiédeur.
L’apôtre s’adonne sans réserve : la totale appartenance à Dieu engendre le dévouement absolu et persévérant. « les cœurs inconstants déplaisent beaucoup à Dieu parce qu’ils sont enclins à l’infidélité ». cette donation totale amène à accepter la mort devant toute loi condamnant le Christ pour ne vivre que dans le Christ au point que, comme le dit Saint Paul, ce ne soit plus moi qui vit, mais le Christ qui vit en moi (gal. 2, 20).

Eucharistie : la tradition de Barnabites les engage à rendre l’Eucharistie effectivement sommet de la vie ecclésiale, centre de la prière d’adoration, source de l’entraide fraternelle, impulsion à l’apostolat et à la charité active.
Service dans l’Eglise :
         Les barnabites sont définits, dans leurs Constituions, « collaborateurs des Evêques ». Cela exige que la congrégation ne soit jamais bornée à une seule spécialisation : elle doit rester disponible aux nécessités de l’Eglise locale, ouverte à des nombreux apostolats, comme il ressort de son histoire et de sa présence actuelle dans l’Eglise catholique.

« Viens ! et Suits-Moi » !


le Christ crucifié t’appelle, Saint Paul t’indique la route et Saint Antoine t’accueille en te plaçant sous l’intercession de Notre Dame de la Divine Providence; mets alors tes sandales, serre ta ceinture dans les hanches et marche.
L’on ne se réveille pas Barnabite, on apprend à le devenir. L’itinéraire est tracé, une longue préparation se veut nécessaire :
Le candidat qui aspire à devenir Barnabite, parcourt tout d’abord, une période de postulat. Celle-ci permet une connaissance réciproque entre la congrégation et le postulant, et dispose au noviciat, qui est une période de douze mois entièrement consacrée à la formation pour la vie religieuse selon l’Esprit de Saint Antoine-Marie. Viennent ensuite trois ans des vœux temporaires approfondissant et confirmant l’aptitude à la vie barnabitique. Au bout de cette période (pouvant aller même à 5 ans), le Barnabite professe ses vœux définitifs de chasteté, de pauvreté et d’obéissance.
Simultanément, cette préparation se complète par des études en philosophie et en théologie, par la formation professionnelle et apostolique et, en premier lieu, par l’expérience de la vie communautaire avec tout ce qu’elle implique.

Un Barnabite peut être prêtre ou frère selon son choix.








3 commentaires:

  1. Que vive la communauté des Pères Barnabites et mes sincères remerciements pour leur dévouement particulier à la formation des jeunes. Tout ce que je suis et serai encore, je le leur dois.

    Bonaventure Muzigirwa Munganga
    Doctorant en Etudes Littéraires Anglaise
    Université de Nouvelles Galles du Sud/Sydney(Australie)
    Maîtrise en Stylistique et Théories Littéraires(Université de Birmingham-Angleterre 2014)
    Licence en Anglais (ISP/Bukavu 2006)
    Diplôme en Pédagogie Générale (Institut Nyamokola 2001)

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  2. Je voudrais dire merci à Dieu pour cette famille religieuse. Je demande le numéro d'un prêtre pour m'accompagner car je veux donner un sens à ma vie.

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  3. Bonjour,
    Je suis un ancien du Collège Saint Paul (Kimtumaini) de Bukavu où j'ai fait les études secondaires en Math-Physique. J'ai poursuivi mes études ) Politecnico di Milano d'où je suis sorti ingénieur en électricité en 1985.je suis retourné au pays en 1985. Depuis que j'ai quitté Saint Paul en 1976, je n'ai plus rencontré les PP Giovanni Sala, Aldo Rizzi; peut on me dire s'ils sont vivants et où ils sont présentement?
    Bernard Mangole

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